Yu A. Wagner -- Prismver

Yu aura 15 ans en Juillet, est en 4ème E depuis quelques semaines et de nationalité Autrichienne. Il ne cache pas son appartenance aux Voltors.




Yu est né avec le don de vous faire voir l'invisible, entendre le silence, respirer le vide, goûter le néant et toucher l'intengible.
Son don, c'est la manipulation de vos sens à sa volonté. Les illusions.
Sans un son, vous pouvez vous retrouver dans un monde aussi cauchemardesque que paradisiaque. Seulement, au contraire de la création d'univers, tout ceci ne sera qu'illusion. Votre cerveau sera simplement l'esclave de Yu pendant quelques instants. Car ses illusions ne sont pas longues. Il ne veut pas s'épuiser. Et pourtant, vous aurez parfois l'impression d'y avoir passé toute une vie.
Yu, ses illusions, il les connaît sur le bout des doigts, car il ne peut pas créer sans connaitre. L'odeur de l'huile, de l'herbe fraîchement coupée, la couleur du soleil au levé, le paysage de votre maison d'enfance, la texture du sang ou le goût de la confiture de lait. Yu doit l'avoir vu, entendu, expériencé pour pouvoir le recréer. On ne créé pas rien sans rien. Il maîtrise ses illusions dans les moindre détails et est capable de grandes choses.
Le nombre de personnes importe moins que le nombre de sens. Il est plus facile de se concentrer sur un sens, peu importe qui cela affecte. Pourtant, il est aussi capable de cibler certains individus, dans certains cas et certaines conditions. En effet, beaucoup de paramètres entre en compte. Un environnement bruyant, par exemple, est peu propice à la concentration et aux illusions ayant une prise sur l'audition. Ainsi donc, Yu évitera d'utiliser son don dans ce genre de situation, celui-ci ayant une chance d'échec trop élevée.
La maîtrise d'un don aussi audacieux rend le fardeau plus lourd. Une forte activité cérébrale est nécessaire pour engendrer de tels phénomènes magiques. Douleurs déchirantes vrilliants son crâne, l'estomac brûlé vif par des douleurs imaginaires, le jeune garçon est aussi régulièrement sujet à des saignements de nez intempestifs et abondants. Et c'est sans compter les défaillances cardiaques s'ajoutant à la note si jamais il tente de contredire son corps. A partir de cet instant, il n'est alors qu'une question de seconde avant qu'il ne perde connaissance. Ainsi, le don de Yu comporte un réel danger pour sa santé si jamais il venait à en abuser.

Il n'est pas exclu qu'il soit prit au piège de ses propres illusions. Cependant, du moment que le son de sa clochette retentira, il en sortira toujours le premier.
Et si jamais vous veniez à devenir son ennemi, alors il fera de ce son votre cauchemar, votre hantise.

Craignez les illusions, car si elles ne blessent le corps, elles s'attaquent à l'âme et à l'esprit.




Yu possède ses qualités et ses défauts, comme toute personne normalement constituée. Ainsi, si on peut le décrire comme un garçon intelligent et audacieux, on peut aussi le dire forte tête et bagarreur.
Il aura tendance à ne pas vouloir lâcher le morceau, devenant facilement un problème quand on sait de quoi il est capable. Vulgaire et insolent, il reste un adolescent au caractère forgé dans une institution dont les valeurs sont grandement différentes de celles des écoles occidentales.
Loin des yeux, loin du coeur, il se fait difficilement des amis et les gardent rarement car Yu ne tendra jamais la main le premier. Ainsi, il est décrit comme associal ou ermite, alors qu'en réalité, à cause d'une phobie liée à l'abandon, il supporte mal de voir d'autres personnes abandonner leurs efforts pour lui parler.
Pourtant colérique et nerveux, Yu à eu la rare patience d'apprendre le Violon, solfège et - de manière plus modérée - le piano, faisant de lui un musicien appréciatif. Ainsi, un des rares moyens de l'approcher facilement est un dont personne ne se douterait. Liszt, Bach et Mozart, voilà qui lui fait plaisir.
Intelligent, ce ne sont pourtant que ses deux années et demi passées en Autriche qui lui auront permis de ne pas redoubler et simplement passer en E. Il serait bon aussi de préciser qu'il a refusé de se présenter à l'examen de pouvoir car "c'est inutile et débile, il reste quelques semaines de cours seulement".
Forte tête et rancunier, il s'est parfaitement intégré dans l'ambiance de sa nouvelle classe. Pourtant, au fond de lui, son avenir, il aimerait le voir en B. Histoire de pouvoir accéder à un cursus musical pas trop mauvais. Yu, en plus de tout cela, il aime regarder des films, se battre, jouer au jeux vidéos, piéger des camarades dans ses illusions, se battre, exercer sa souplesse, faire des exercices de cirque, se battre, se balader seul sur l'île, s'étendre au soleil comme un chat paresseux, se battre, glander, tenter d'apprendre l'allemand, jouer des tours de magie, se battre, la magie et lire des livres.
Il apprécie les épices et la nourriture asiatique en général. Les mets européens sont souvent trop sucrés ou trop peu épicés à son goût, et même après quelques années, son estomac à toujours du mal avec certains plats (comme les quenelles).
Ses couleurs favorites sont le vert, rouge et bleu, majoritairement dans des tons pastels et apaisant, sûrement à cause de son caractère rougeoyant.
Sa devise favorite, qu'il possède au fond d'un de ses cahiers de cours dans sa belle écriture cursive, est en anglais "I'm not someone you can give up on without getting hit straight in the face.". Un hommage à son fort caractère, en quelque sorte.
Il serait bon d'ajouter que, si jamais Yu venait à se réveiller en hurlant en pleine nuit, cela pourrait être lié à sa tendance à éviter les flammes à tout prix.




• Taille : 162 cm pour 43 kilogrammes, Yu est ce que l'on appelle un petit gabarit. Malgré cette apparence fragile, son corps est en fait composé d'os solides et de muscles sains. Capable d'une souplesse à faire baver les filles en cours de gym, il démontre aussi une force étonnante. Ce qui est évident quand on observe de près la différence entre son poids et sa taille. Yu à donc déjà perdu son gras d'enfant depuis un bon bout de temps, laissant place à un corps plus mature qu'il ne l'est réellement.

• Couleur de la peau : Une peau à la base claire, ayant prit une tournure légèrement hâlée suite à son exposition quasi constante au soleil. Pas d'entraînements en intérieur pour lui.

• Couleur des yeux :Contrairement à la majorité des personnes typées asiatiques, les yeux de Yu sont plus grands et ouverts que la moyenne, mais surtout bleu foncé, trait hérité de sa mère européenne. Il est dommage que son air constamment méfiant et désagréable les rétrécisse à deux fentes jugeant ceux gravitant autour de lui.

• Couleur et longueur des cheveux : Des cheveux noir corbeau (typiquement asiatique), plutôt longs et lisses, tombant au niveau de sa mâchoire pour les plus longs. Quelques mèches en bataille tendent à cacher ses yeux. Mais ce n'est pas cela qui l'empêche de vous donner un coup de pied si vous le chercher trop. Il les attachent avec une pince pour lire, plus simple. Ils sont, en général, indisciplinés.

• Style vestimentaire : En dehors de l'uniforme, qu'il porte de manière complètement négligée, il porte des sweats shirt et t-shirts aux couleurs foncées, le plus souvent accompagnés d'un short ou pantalon en matière confortable. Il enfilera parfois un jean, si l'envie lui prend.

• Signes distinctifs : Il possède aussi une cicatrice à l'intérieur du cuir chevelu, s'étant une fois ouvert le crâne. D'autres cicatrices, plus discrètes, semoncent sa peau. Ses oreilles, plus pointues que la moyenne. Il les a toujours eu de cette manière à son souvenir mais n'est pas vraiment né naturellement avec. Ainsi, il est fortement possible qu'elles aient été déformées durant son enfance.

• Regard d'autrui : Un gamin au regard mauvais. Dans un sens, il a l'air innocent. Et pourtant, personne ne s'en approche vraiment. Il dégage une de ces aura qui, pour tous ceux ayant un assez bon instinct, pousse à s'éloigner de lui.

• Inventaire : Son casque audio, qu'il porte quasiment constamment sur lui pour fuir le monde. Il garde aussi sur lui des bandes de strap et bandages, servant à retenir les mouvements de ses articulations des chevilles et poignets lorsqu'il s'entraîne ou se bat. Ce qu'il fait régulièrement. Son dernier objet n'est pas le moindre car il s'agit de deux clochettes reliées ensemble par un noeud rouge autour de son poignet. Memento pour ne pas être prit dans ses propres illusions. Il possède aussi un sabre traditionnel qu'il garde dans sa chambre. Celui avec lequel il se balade est un sabre d'entraînement en bois. Mais il suffit d'une illusion pour faire croire que c'est un objet autement contendant qu'il garde sur lui.




Yu est né le 26 Juillet 2002, à Innsbruck, en Autriche. Il aurait pu grandir comme n'importe quel garçon, dans n'importe quelle famille Autrichienne. Sauf que Yu, il est né avec la particularité d'avoir la poisse. Ainsi, alors qu'il avait à peine un an, il fût kidnappé.

Oh, pas qu'il fût un enfant d'une rançon intéressante. Non. Yu, c'est devenu un de ces enfants qui ont disparu alors que leurs parents les ont juste quitté du regard quelques instants. Oyun, il avait pour seul motivation qu'il lui fallait de nouveaux enfants pour le cirque. C'est tombé sur Yu. Tout comme ça aurait pu tomber sur le petit garçon qui avait perdu sa maman dans le supermarché. Yu, c'est devenu un enfant disparu parmi tant d'autre, le cirque clandestin ayant déjà mit les voiles pour une autre destination.

S'en suivit ainsi une enfance sur la route, dans un cirque de "bonne réputation", voyageant sur tout le continant Eurasiatique. A l'âge de trois ans, Yu participait déjà aux spectacle de magie du cirque, en tant que petit assistant du clown. Son visage, peint en blanc et aux traits rouges, portait constamment un masque souriant, étonnée, ou juste exagéré, le public fondant devant un si mignon petit visage... Ses langues maternelles, qui auraient dû être le Chinois et l'Allemand changèrent. Ainsi, Yu parlait le Chinois et le Russe, ces deux langues appartenant aux pays dans lesquels ils avaient le plus de représentations. C'était Oyun, qui apprenait aux enfants ce qu'ils avaient besoin de savoir. Car Oyun, il connaissait beaucoup de choses, dans beaucoup de langues et c'était lui qui les nourrissait et leur disait de sourire quand le cirque était (rarement) contrôlé. Dans ce cas là, Yu était très content d'avoir été adopté par la famille dirigeant le cirque. C'était sûrement bien mieux que l'orphelinat chinois d'où il venait. Oyun prenait soin de lui, il trouvait. Il n'était pas aussi souvent brimé que les autres enfants, car il apprenait vite. Même si parfois ils se battaient un peu, il était encore assez petit pour pouvoir fuir et se cacher facilement.
Si c'est allé en s'améliorant ? Non.
Il n'est pas nécessaire de raconter l'enfance de Yu en détails. En effet, on se souvient rarement de ce moment de sa vie, et pour Yu, tout cela est normal, sachant qu'il n'a pas connu autre chose.
Ainsi, au tendre âge de onze ans, Yu avait vu une bonne partie du monde, connaissait de nombreux tours, savait quand il fallait sourire, quand il fallait sauter du trapèze pour ne pas tomber et se casser le bras comme Lizzy, quand il fallait se taire pour ne pas être réprimé, quand il fallait qu'il frappe pour mettre KO les plus grands et surtout, que le monde était un lieu sans pitié où la loi principale était marche ou crève.
En soit, le cirque, ce n'était pas si mal que ça. Ils avaient apprit la base des mathématiques, mais savait surtout comment marcher sur un câble. Ils savaient lire le chinois et le russe ainsi que quelques signes principaux dans d'autres langues, mais étaient bien plus familier avec le "language des animaux", comme ils se plaisaient à l'appeler. Est-ce que les tigres avaient faim ? Est-ce qu'ils pouvaient s'approcher des chevaux sans recevoir un coup de sabot ? Le cirque c'était une grande famille recomposée, remplie d'enfants adoptés. Parfois, il y avait un petit nouveau. Pas souvent cependant, car les plus grands allaient bientôt pouvoir prendre la relève des anciens artistes. Oyun leur fournissait tout ce dont ils avaient besoin. Quand Lizzy s'était cassée le bras, elle avait même eu la chance d'aller à l'hôpital. Elle leur avait raconté que c'était grand et blanc, vivant mais pas autant que le cirque.
Car si les enfants devaient faire attention pour ne pas se faire brimer, Oyun leur laissait souvent quelques libertés. Manger des bonbons dans les rues de Prague, des marrons chauds dans une ville française, des nouveaux costumes en Italie...
Non, le cirque, c'était difficile, mais pas si mal.


Le cirque c'était installé à Vienne pour la semaine, donnant une représentation exceptionnelle pour les fêtes de fin d'année. Ce cirque, à la si grande réputation, mais dont personne ne connaissait l'envers du décors.
Ce cirque, qui offrit un spectacle grandiose à la famille Wagner, venu en ce soir de Noël, admirer personnes de tout les âges se démener pour les émerveiller. Ce cirque, qui leur laissa des étoiles dans les yeux pour le reste .
Ce cirque, qui, par un doux soir de décembre, se teinta de rouge et mourut dans les flammes.
Incendie d'origine criminelle, déclenché par des extrémistes luttant contre la souffrance animale. On avait libéré les animaux au même moment où l'on avait mit le feu au chapiteau et aux camions. Vous n'avez sûrement pas besoin de la description de la réaction menant à l'explosion des camions. Par chance, ou malchance, les enfants avaient choisit cette nuit, la nuit de Noël, pour dormir sous le chapiteau. Oyun avait sourit. Oyun avait dit oui, car ils étaient ses précieux petits anges.
A onze ans et demi, Yu connu l'enfer d'être coincé sous la toile d'un chapiteau en flammes. L'enfer des autres enfants du cirque hurlant alors que la fournaise les engloutissait, les étouffait. Ils y eu de nombreux survivants parmi les enfants. Heureusement, le feu avait atteint le chapiteau de dernier et les pompiers avaient pu les sortir rapidement. Tous fûrent mis sous oxygène, dans les camions. Les plus brûlés, et plus urgents, fûrent directement transporté à l'hôpital de Vienne. Celui où Fredrik Wagner effectuait sa spécialisation Grands Brûlés et était d'astreinte.

Fredrik était un homme bon. Chirugien en spécialisation des grands brûlés, autrichien aux origines asiatiques, il avait marié Alice Wagner, médecin et pédiatre autrichienne, douze ans plus tôt. Suite à leur union, ils eurent un premier enfant, Alexander, qui disparu alors que sa mère l'avait quitté des yeux quelques secondes au supermarché. Ils avaient cherché sans jamais le retrouver. Ayant perdu tout espoir, ils avaient finit par donner naissance à Ilona deux ans plus tôt. Née le 27 Décembre, ils avaient voulu lui offrir un beau cadeau en l’emmenant dans ce grand cirque. Ils ne se doutaient pas que, après être rentrés, confortablement installé dans leur appartement près de l'hôpital, le téléphone et le bippeur de l'homme émettrait des sons stridents, tel des signaux de détresse d'enfants perdant tout ce qu'ils connaissaient.

En effet, les adultes n'eurent pas autant de chance que les plus jeunes. Dormant dans les camions, ils ne purent s'échapper à temps, la combustion ayant été directe, les réservoirs ayant été percés.

Malgré la mobilisation général de l'hôpital, aucun adultes ne survécu et deux des quatorze enfant et adolescents succombèrent des suites de leurs blessures. Kiara et Yu, qui avaient été trouvés au même endroit, non-brûlés mais couverts de suie et suffocant dans l'air irrespirable de la fournaise, s'étaient stabilisés très rapidement et avaient déjà eu de courtes discussions avec des psychologues, comme certains des autres enfants.
Afin de leur changer les idées, Ilona Wagner et d'autres enfants du personnels de l'hôpital, fûrent autorisés à aller les visiter. Une entreprise commune pour remonter le morale des troupes. Les enfants avaient tous le point commun d'être orphelins et personnes donc pour les visiter. Au bout d'une semaine, elle prit pour habitude de leur amener des fleurs et des fruits, principalement des pommes, car mama lui avait dit que les pommes gardaient le médecin au loin. Les plus âgés, ayant près de 19 ans, trouvaient cela adorable et agréable, leur changeant les idées des brûlures qu'ils avaient récupéré en protégeant les plus jeunes. La police s'était renseignée auprès de plusieurs foyers et orphelinats qui accepteraient de récupérer les jeunes rescapés. Mais, deux semaines après l'incident, alors que Yu et Kiara allait être envoyés dans le même foyer, les policiers repassèrent les dossiers au crible et devinrent suspect. Tout les enfants eurent de nouveau une audition. Cette fois-ci pas seulement sur eux, mais sur les autres enfants. Et ce furent Yu et Kiara qui permirent de trouver la faille.

"Donc, si je comprends bien Daliah, vous me dites que Yu et Kiara sont arrivés approximativement en même temps et au même âge." demandant le policier, les sourcils froncés devant son dossier. Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire.

Daliah hocha seulement la tête. Elle était la plus âgée du groupe, à presque vingt ans. Elle n'était pas la première arrivée, mais ce n'était pas loin. Elle aussi se doutait qu'il y avait quelque chose de louche. Mais, voyez-vous, que pouvait-elle faire ? Oyun s'occupait bien d'eux en plus. Qu'est-ce qui lui faisait croire qu'ils seraient mieux ailleurs. Alors Daliah n'avait rien dit. Mais sa posture, tendue et fuyante face aux enquêteurs, avait mit la puce à l'oreille.

"Est-ce que vous vous souvenez, quel âge vous aviez et où vous étiez ?"

Ce n'était pas vraiment la question qu'elle attendait. Elle pensait qu'ils seraient plus directes. Mais la traductrice chinoise qui lui faisait face, avait toujours traduit presque exactement ce que les enquêteurs disaient. Ainsi, elle répondit sans vraiment faire attention, déjà fatiguée par les soins.

"Je devais avoir environ 9 ans quand ils sont arrivés tout les deux. Kiara c'était en Allemagne et Yu, juste après, en Autriche..." Le doux rire de la jeune blessée résonna dans la pièce. " Le cirque, c'était un peu le bazar à cette époque, alors ils étaient un peu désorientés par rapport à l'orphelinat mais se sont vite fait à la chose."

Le visage de l'enquêteur n'en montra rien, même si une supposition naquit à l'arrière de son esprit.

"A l'orphelinat vous dites ? Savez-vous lesquels ?"

"Non" nia Daliah en replaçant une mèche derrière son oreille. " Mais je me souviens bien de Kiara. Elle ne cessait de pleurer mama mama mama, apparement, ses parents étaient morts dans un accident peu avant qu'Oyun ne l'adopte. Yu était plutôt silencieux lui alors je m'en souviens moins bien mais..."

Daliah s'était coupée en voyant le visage de l'enquêteur changé. De toutes les fois où il leur avait parlé, il avait toujours eu ce visage strict et renfermé. Désormais ses sourcils étaient levés et ses yeux ouverts par le choc que la réalisation.

"Je vous pries de m'excuser un instant s'il vous plaît."

Deux jours plus tard, tout les appels avaient tournés courts. Aucun orphelinat, contacté en fonction des dispositions géographiques du cirque au moment des adoptions supposés des jeunes, n'avait cédé d'enfant. Les enfants du cirque, ne venait pas d'orphelinat.
Cette nouvelle fût amenée délicatement aux concernés par la cellule psychologique. Pendant ce temps, au centre de police, c'était le branle-bat de combat. Appels multiples vers diverses régions de l'eurasie, multiples traducteurs, aidant bénévolement, la presse ayant malheureusement été mise au courant de la réalité du cirque Oyuntararar. Des enfants volés. On contacta toutes les familles ayant perdu un enfant, dont l'âge et le sexe correspondait aux enfants du cirque, de part les dires de ces derniers. Certains ne trouvèrent pas maison, comme Daliah. Mais les parents de Kiara, née Ophelia, ne purent que l'adopter en apprenant que son témoignage leur avait permit de retrouver leur bébé.

Et Yu dans tout ça ? Il fût le dernier à partir. Tout les appels passés ne correspondait pas. L'enquêteur, lui observait fixement un des noms sur sa liste. Fredrik et Alice Wagner. Les jeunes médecins travaillant à l'hôpital où les enfants avaient été transférés. Devait-il les appeler ?

Il décida de leur donner rendez-vous. Ainsi, ils se rencontrèrent en fin d'après-midi, dans un des bureaux de l'hôpital qui avait été utilisé pour la cellule de crise. Ilona jouait avec le jeune garçon qui attendait une maison. Le foyer l'attendait toujours, si jamais il ne retrouvait pas ses parents, mais préférait prendre le jeune homme avec eux une fois que toutes les procédures auront échouées.

"Bonjour monsieur, êtes vous présent pour nous annoncer que Yu va rejoindre son foyer ?"

La jeune femme, Alice, s'était attachée au jeune garçon durant son séjour à l'hôpital. Il parlait peu avec les adultes, préférant la compagnie des plus jeunes. Il s'était d'ailleurs lié fortement avec Ilona, qui avait prit pour habitude de monopoliser son attention dès qu'elle entrait la chambre. Elle avait pensé à adopter Yu, la mémoire fantôme de son bébé disparu la blessant au fond de son esprit. Mais elle attendait. Elle ne voulait pas priver le petit de ses vrais parents.

"Non. Je suis ici pour discuter avec vous d'Alexander Wagner."

La nouvelle avait stoppé les pensées des deux adultes. Ce fût la jeune femme qui se reprit le plus vite, la colère prenant place sur son visage.

"J'espère que vous ne vous moquez pas de nous. Il est hors de question de nous donnez de l'espoir alors que nous avons tout perdu ! Et cela ne vous regarde pas, cela n'a rien à voir avec cette affaire-"

"Je crains que si." La coupa l'homme. Il comprenait la réaction de la femme.                       "Yu aurait disparu en Autriche et serait arrivé au cirque environ aux même dates où vous avez signalé la disparition de votre premier enfant. Nous avions écarté la possibilité au début car le trajet qu'ils auraient utilisés en traversant l'Autriche par Innsbruck les auraient ralongé pour rejoindre la ville suivante pour leur représentation. Cependant, parmi le peu d'enfants disparu, votre fils serait l'un des seuls dont la situation et le discricption pourrait convenir." Il leva la main, empêche Fredrik de l'interrompre. "Ainsi, je vous demandes si, en tant que parents à la recherche du disparu Alexander, vous souhaiteriez tester et comparer votre adn à celui de Yu."

Silence.

"Oui."



Le  11 Février, Yu Alexander Wagner descendait d'une jeep bleu sombre, à Innsbruck, dans de nouveaux vêtements chauds, traîné par une petite fille aux cheveux sombres et aux yeux bleus vers une grande maison.

Sa maison.




"Yu, s'il te plaît, descend de ta chambre et vient manger !"

Aucune réponse ne vint. La femme aux cheveux blonds platine perdit son sourire. Trois ans. Deux ans que Alexander- non, Yu était de retour dans leur vie. Cela avait été un choc mais surtout une joie. Mais la situation n'avait fait que dégénérer. N'allez pas vous y méprendre, elle n'abandonnera jamais Yu, peu importe combien il se montre difficile. Mais qu'était-elle sensé faire, face à un garçon élevé d'une manière qu'elle ne connaissait pas, et don le comportement était violent et instinctif dans un monde semblant le décontenancer. La seule chose qu'elle avait réussi à partager avec lui était une passion pour la musique qu'il avait immédiatement adopté, montrant un don certain pour le violon. Pas qu'il ne soit un génie, non, mais son intérêt lui permettait de travailler sérieusement l'instrument et de s'y intéresser profondément, lui offrant ainsi une perspective d'évolution rapide.

A l'école, c'était différent. Yu n'avait jamais vraiment reçu d'éducation. Heureusement, il était intelligent et rattrapa facilement son retard, avec les bases qu'il possédait. Son seul problème restait la langue, mais il parvint tout de même à intégrer une classe normale pour sa quinzième année, après presque trois ans passés avec des tuteurs personnels afin de lui offrir une maîtrise de l'allemand suffisante pour pouvoir se débrouiller dans l'institution publique. Pourtant, tout sembla se briser quand il revint de son premier jour avec du sang sur ses vêtements. A la sortie de l'école, tout simplement.

Oh, il n'avait reçu que deux coups, mais il les avaient rendu au triple. Et c'était bien là le problème.

Les mois suivant ne furent pas mieux. Yu retournait à celui qu'il avait été. Méfiant, violent, aussi bien verbalement que physiquement. La seule personne épargnée par ce comportement était Ilona qui, du haut de ses cinq ans, n'avait aucun problème avec son frère. Après tout, elle était celle qui lui avait permit de s'ouvrir après qu'il ai tout perdu. La seule personne qu'il voyait encore de son enfance était Kiara. Ou, Ophelia. Mais ils s'étaient vu trois fois, et les trois fois, ils avaient été Yu et Kiara, marchant sur les margelles et les dos des bancs avec l'équilibre des habitués. Elle lui avait parlé de la gymnastique, en chinois, parce que c'était bien plus facile pour eux deux. De pourquoi ça lui rappelait les beaux jours. Parce que le cirque, c'était les beaux jours. Tout ce qu'on attendait d'eux, c'était qu'ils fassent ce qu'ils avaient toujours fait. Maintenant, c'était différent. On leur demandait de s'adapter à un monde qu'ils n'avaient jamais connu, un monde différent et étrange. Un monde où les dons étaient craints. Ils en avait parlé tout les deux.

Au cirque, avoir un don, c'était presque normal chez les adultes. Leonie avec l'équilibre parfait. Lev, lui, pouvait faire ce qu'il voulait des cheveux des gens, bien pratique quand on est dans le monde du spectacle. Ici, les gens avaient peur. Il y avait des associations contre les monomaegias. Des manifestations demandant un contrôle des populations plus ferme. Certains les voyaient comme des libérateurs. D'autres, comme des monstres. Mais tout le monde s'accordait sur un point.
Ils font peur.

Si il en a une qui ne semblait pas avoir peur, c'était Ilona. Même Kiara l'adorait et lui avait offert un petit carnet avec des caractère chinois, leurs significations et leur prononciations, afin qu'elle puisse communiquer plus facilement avec son grand frère.
Encore une fois, d'ailleurs, elle fût la clé. Ou plutôt, elle ne pût s'empêcher de dire quelque chose de trop, un soir où Yu avait accepté de descendre manger, après un cours de gymnastique particulièrement épuisant.

"Mama, tu ne comprends pas, le feu peut être bleu." S'acharnait la petite fille. Elle en était presque debout sur sa chaise, alors que sa mère tentait de la calmer.

"Ecoute Ilona, le feu est-"

"YU ME L'A MONTRE, MAMAAA !"

Le silence avait envahit la tablée alors que la tête de Yu s'était tournée d'un oeil accusateur vers sa soeur qui avait pâlie, comprenant sa bêtise. Elle avait promis à son frère de n'en parler à personne. Et Alice n'aurait rien dit, si elle n'avait pas vu l'air presque effrayé dans les yeux de son fils.

"Yu. De quoi veut-elle parler ?" Avait alors demandé le patriarche, ses sourcils froncés, ayant lui aussi capté le changement de comportement.

Ils n'eurent aucune réponse autre que Yu les observant d'un air paniqué. Puis.

"Si j'vous l'dit, vous allez m'abandonner."

La réaction choquée de sa mère lui fit mal. Il ne voulait pas que sa mère pleure. Mais ce qui s'était passé le 18 Janvier, alors qu'il avait enfin reprit les cours dans une école normale ne devait pas se savoir. Le garçon avait d'ailleurs été transféré dans cette école pour enfants magiques, Prismver, peut après avoir mit le bazar en faisant en sorte que tout le monde déteste Yu pour son premier jour. Non, personne ne devait savoir que ce garçon n'était pas le seul à avoir utilisé son pouvoir ce jour là. Même si Yu l'avait fait sous le coup de la surprise et la peur, ayant vu le briquet de trop près, personne ne devait savoir. Car à l'école, plusieurs enfants avaient répandu des rumeurs. Ceux qui avait un lien avec une personne avec des pouvoirs devenait des souffre douleur et les professeurs faisaient semblant de ne rien voir. Un rasicme hideux que Yu voulait éviter à sa soeur à tout prix.

A force de cajolerie, ses parents parvinrent pourtant à obtenir la vérité au bout d'une semaine, sous la forme de Yu, paniquant, se sentant prit au piège et projetant une illusion de cris affreux pour les faire taire, alors qu'il avait lui-même ses mains sur ses oreilles.

Se fût Ilona qui le sortit de l'illusion, ses deux petites clochettes tenant ses couettes émettant un doux son.

"Tout va bien, Yu."

Tout va bien.


Deux jours plus tard, un traqueur se présenta à leur porte. Yu avait eu du talent pour cacher son don et, lorsque Alice avait appellé la ligne désormais publique des traqueurs de Prismver, tard le soir, on lui avait révélé qu'un des leurs se rendrait sur place, qu'ils avaient eu des doutes mais que la présence d'un précédent monomaegia dans la même ville avait brouillé les pistes.

Yu, il décida de ne plus venir en cours. De toute façon, il n'y avait été que pour quelques mois, alors cela ne serait bizarre pour personne si il cessait de venir. Il avait bien déjà manqué deux semaines en mars car il s'était sentit mal. Il était revenu couvert de bleus chez lui, ce soir là, pour avoir défendu un enfant plus jeune d'un an dont le père était, d'après les parents des enfants populaires, un mage. Il avait décidé de ne pas retourner en cours les semaines suivantes, sachant qu'il essuierait coup et accusations, préférant s'assurer que personne ne prendra sa soeur à part à l'entrée et à la sortie de l'école.



Le 2 Juin 2017, Yu s'envola pour Prismver, laissant sa soeur et Kiara derrière, mais emportant avec lui la promesse d'une retrouvaille, deux clochettes et un ruban rouge autour de son poignet.





//////


Yu est présent à Prismver depuis le 2 Juin 2017 soir. Il se fiche de la guerre des classes, mais ne cache pas son positionnement chez les Voltors, de suite de son expérience du monde extérieur. Ainsi, le projet PUMA ne lui inspire aucune sympathie. Il pense que dévoiler les pouvoirs au monde était une erreur terrible. Lors de sa cinquième année, qu'il entamera à la suite des vacances d'été, il suivra des cours de Chinois et Allemand, pour ne pas perdre la main dans la première (LV2) et être capable de converser avec sa soeur tel le natif qu'il est sensé être pour la seconde (option).
Il est aussi en option musique, afin de s'améliorer dans cette discipline le rapprochant de sa mère et qui semble lui tenir à coeur. En plus, il avait impressionné Kiara avec son interprétation de "Douce Nuit Sainte Nuit". Oui, trois ans de violon, ça sert à ça.