Réponses RP Ally

Sa réaction fût comique de ton point de vue, alors tu ne put retenir un rire léger et surprenant, ta main venant délicatement couvrir tes lèvres, ta manche glissant légèrement pour dévoiler un petit pansement, juste pour cacher un petit bleu, éviter que l'on t'observes en se demandant comment tu faisais pour avoir autant de bleus ces derniers temps.

Tu lui laisses le temps de se remettre de sa stupeur, souriant à sa question finale. C'est un sourire doux et soulagé. Ouf. Il s'inquiète seulement. Il ne s'énerve pas. Tu restes attentive, mais moins prêtes à fuir, te préparant pour la discussion à venir.

"Je..."

Et les mots meurent dans ta gorge, venant s'écraser sur tes lèvres sans jamais les franchir. Car tu ne sais plus comment lui dire. Tu ne t'attendais pas à une réaction aussi honnête de sa part. Alors, finalement, tu choisis de reformuler ce que tu allais dire de manière plus douce et sympathique. Il ne mérite pas ton venin.

"J'ai eu un problème assez important avec mon pouvoir."

Tu attends, tout en lui faisant un signe de la main pour qu'il ne t'interrompe pas, cherchant la bonne formulation. Tu ne veux incriminer personne, ne veut pas dévoiler ton coeur noirci. Tu as déjà fait trop de mal dans l'ombre, personne ne doit savoir. Et surtout pas Aiden. Tu ne veux pas qu'il porte ton fardeau, simplement t'excuser de ton absence.

"J'ai surestimé mon endurance et sa puissance lors d'un entraînement. De ce fait, j'en ai perdu l'usage pour quelques temps. J'ai donc été rétrogradée en E en attendant de voir l'évolution de la situation."

Ta main ramène un cheveu sauvage derrière ton oreille, te faisant fixer ton camarade dans les yeux, admirant leur nouvelle couleur marron. Tu avais remarqué le changement de loin, et c'était l'une des raisons de tes craintes. Ton sourire se fait doux et compréhensif.

"Mais il semblerait que je ne sois pas la seule à l'avoir eu mauvaise ces derniers temps."

Tu prends un des cookies que tu as amené et mort dedans, le fixant, et pourtant ne demandant pas de réponse absolue. Tu lui a confié quelque chose mais n'attends rien en retour. C'est rare venant de ta part. Tu ne veux pas le forcer à te répondre, alors, dans le silence, tu pointes du doigt ses yeux et cheveux du doigt, faisant passer une partie de ton message de cette façon.

"Ces couleurs te vont parfaitement si tu veux mon avis."

Un pas de plus vers une amitié encore flageolante.

C’est le cri d’Othello qui ralentit ta démarche, avant que tu ne sois complètement stoppée par la poignée restant dans ta main.
Tu jettes un regard abasourdi au garçon, avant de rouler les yeux, l’air de dire "Sérieusement mec ?", mais tu n’ouvres pas les lèvres, attendant la suite. T’avais envie de te défouler mais son regard, définitivement perdu t’en empêcha. Tu n’avais rien contre lui, alors il ne fallait pas que tu t’acharnes sur lui. Ce que tu venais de faire, ce n’était déjà pas réglo.

Il te le fait d’ailleurs remarquer et tu te tends par réflexe, prête à bondir si jamais un coup vient, oubliant que tu n’es pas dans ton environnement habituel de violence et qu’Othello ne lèverait jamais la main sur toi.

Et sa voix se brisant te fait baisser les yeux, alors que tes lèvres demeurent closes. Tu serres les poings un instant, voulant soudainement lui balancer ses quatre vérités au nez, voulant lui faire remarquer que Monsieur le donneur de leçon n’a pas cherché à initier le contact non plus alors qu’il était assez évident que tu étais dans une merde plus haute que toi. Seul Hadès et quelques rares autres personnes t’avaient offert un soutien utile.

Pourquoi t’étais là déjà ? Ah oui, car t’es comme un gentil chien qui retourne vers son maître quand ça ne va pas.

T’es dure envers toi-même, tu en as conscience. Mais les paroles d’Othello te vont toujours droit au cœur, et il devrait le savoir depuis le temps.

Finalement, tu l’écoutes et le laisse s’éloigner, tentant de faire redescendre ta tension à toi aussi. Olé, c’était caliente pour une retrouvaille. Tu n’avais même pas remarqué qu’il était en serviette, mais étais habituée. Puis, tu traînes en majorité avec des garçons qui te traite comme une enfant et pas comme une fille pouvant les lorgner. Tu n’étais pas immunisée, non. Tu n’allais juste pas t’attarder comme le faisait certainement Joy sur le torse de son copain – Colton tu crois ? Elle avait dû t’en parler durant l’une de vos conversations LMS.

Tu observes autour de toi mais n’a pas envie de t’installer dans un bungalow qui n’est pas le tient. Personne n’est présent et n’a donc pu observer votre échange dramatique. Tu rougirais presque de ton comportement puéril mais te ravises fortement. Ce n’est pas comme si c’était la première fois que tu te comportais ainsi. Tu avais d’ailleurs fait bien pire. En détruisant la salle des A sur un simple caprice par exemple. Ou en participant aux activités de la Ligue Chaos.

Les deux fois, tu étais restée anonyme (car tu es intelligente, merci bien), mais tu savais que certains de tes proches avaient eu des doutes. Pas que cela t’intéresse. Tu étais une jeune femme indépendante. Mais tout de même. Cela n’aiderait sûrement pas à ta réconciliation avec Othello. Car c’est pour ça que tu es là, non ?
Tu soupire, estimant qu’il a largement eu le temps de se rhabiller, attrapant deux canettes d’un soda divers et te dirigeant vers la chambre du A. Il n’avait pas pris la peine de fermer la porte, et tu l’aurais sûrement taquiné si tu n’étais pas occupée à être assez discrète pour lui coller la cannette glacée dans la nuque.
C’était ta façon de lui dire que tu lui en voulais pour ce qu’il t’avait dit, et que tu ne comptais pas laisser passer ça en prenant tout sur toi comme tu l’aurais fait avec quelqu’un d’autre.

Mais sa réaction t’arracha tout de même un léger rire, déliant finalement tes lèvres.

"Désolée, désolée. C’était trop tentant."

Tu décapsule ta boisson, en prenant une rasade pour dénouer ta gorge. Peine perdue, il semblerait que le chat a eu ta langue et que toute tes convictions viennent de s’envoler. Alors tout ce que tu trouves à dire, c’est cette phrase un peu bateau, qu’il te proposait un peu plus tôt.

"Et toi ? Tout va bien ? Ce n’était pas trop dur les examens ?"

Les examens, c’était il y a deux mois. Mais, voyez-vous, mademoiselle Grímurdóttir est enfin à court de mot ! Où est la pluie de météorites ?

Tu souris poliment à ses propositions et finit par faire non de la tête, pour la rassurer.

"Ne t'inquiètes donc pas Joy, il n'y a aucun soucis à mes donner des ordres. "

Ton sourire, malgré toi, se fait plus sombre alors que tes yeux semble rougeoyer dans la pièce assombrit par le passage d'un nuage.

"Seulement, rien ne t'assures que je t'obéirais."

Le soleil revient en même temps que ton sourire hypocrite. Ce toi-ci, c'était ton ombre, ce que tu caches. Une élève plus violente, bien moins agréable. Une élève ayant détruit de nombreux lieux et espoirs, mais tentant d'être mieux en apparence, pour que les autres soient plus à l'aise avec elle.

Tu baisses les yeux vers vos feuilles.

"On a déjà bien avancé et il y a d'autres choses que j'ai à faire, veux-tu que l'on continue à un autre moment, une fois que l'on aura déjà fait tout ce que l'on a prévu ? Tu es libre de me contacter quand tu le souhaites par LMS."

Par choses, tu sous entends réglé tout tes problèmes liés à ton petit ami. Pourtant, tu ne le dis pas à voix haute, préférant observer la jeune femme. Elle semble fatiguée et soudainement, tu te demandes si elle va réussir à soutenir la pression d'être présidente. Tu penches la tête d'un air interrogateur, tournant la suggestion dans ton cerveau de surdouée. Et la réponse qui te viens immédiatement, c'est non. C'est cruel mais réel. Joy, elle semble perdue, et tu as l'impression qu'elle finira un jour par craquer, cette magnifique poupée.

Tu chasses ses mauvaises pensées de ton esprit et lui offre un sourire plus vrai, doux et compréhensif. Tu te rassures toi même. Tu es forte, tu l'aideras à supporter la pression. Au moins pour un an. Et tu la tire de ses pensées, doucement.

"Joy ?"