Réponses RP Colton

Tu ne peux t'empêcher de rire devant sa réaction hilarante. Sa main aurait jouit ? Voilà qui est intéressant. Tu frôle son bras juste pour voir, te délectant de sa réaction, ronronnant sans t'en rendre compte. Et lorsque que tu t'en rends compte. Tu panique légèrement en touchant ton visage. Ton nez est légèrement plus remonté et semble un peu différent. Car il a foncé Colton, comme un museau félin, mais tu ne le sais pas. Tes canines aussi sont plus prononcée, tes oreilles ont disparues pour laisser place à deux oreilles bleues sur ta tête.

Et rapidement, à ton grand damn, tu réalises qu'une queue bleue est venue compléter la panoplie. Et que le ronronnement était involontaire, faisant trembler ta poitrine.

"Et bien chat, ch'est churprenant !"

Et tu rougis à ta manière de parler, cachant ton visage dans tes... Pattes ?! Tes mains ont effectivement, développés des coussinets et son devenues plus velues. Mais ça va, ça ressemble encore assez à des mains.

Puis tu ris de paire avec ta petite amie.

"On va pacher un chacré noël !"

Et vous riez de nouveau, hilare face à cette situation inattendue. Le changement vous fait du bien, tu apprécies. Et elle aussi.

Tu hoches la tête, sûrement trop sérieux pour une simple partie de paintball.
Mais tu joues certainement l'un de tes derniers moments forts dans le pensionnat de ton coeur, ta maison. Un pointe de nostalgie te prend mais tu la ravales. Il y aura un temps pour les larmes. Et ce n'est pas maintenant.

Tu te lèves pour repartir, utilisant légèrement ton pouvoir, donnant à tes yeux une apparence saturée, bien trop bleus pour être vrai derrière tes lunettes.

"C'est repartit. Cette fois-ci, son se fait voir, car ils vont fuir face aux balles."

Tu le sais. Et du doigt, tu lui montre les balles phosphorescentes. Elle comprendra tu le sais. Elle comprendra ce que tu as vu. Ils s'attendent à des couleurs, mais c'est l'absence de couleur qui les surprendra et vous permettra de recharger vos guns, avec des couleurs cette fois et de continuer l'offensive jusqu'à un lieu où vous pourrez vous cacher de nouveau.

Tu la regarde, lui souriant tellement que t'en a mal aux joues. Parce que tu l'aimes plus que tout. Tu lui baisse son foulard pour l'embrasser rapidement et tendrement avant de remettre les vôtres en place. Les lumières sont éteintes et vos peintures luminescentes vous donnent l'apparence de fantômes.

Et tu ouvres rapidement la porte, sortant discrètement derrière un groupe d'élèves et les attaquant dans leur dos.

"Boohya !"

Et son rire te fait sourire.

Tôt le matin. Tard le soir. Tu ne sais même pas. Le soleil était couché, c'était la seule certitude que tu avais. Ta dernière garde au service magie avait été épuisante. Vous étiez déguisez sous le couvert d'un département complémentaire, mais vous occupiez des blessures causées ou liées à la magie, en profitant pour effacer la mémoire de certains non-mages qui auraient eu une mauvaise rencontre. Ce n'était pas parce que vous étiez désormais à la vue du monde que, pour autant, vous alliez laisser une mauvaise réputation vous atteindre.

Ton portable vibrait et explosait ta rétine de sa lumière, mais tu n'arrivais pas à appuyer sur le bouton décrocher, trop engourdi par le sommeil et la fatigue, tes yeux explosés et gonflés. Tu n'arrivais même pas à voir qui t'appelais. Et finalement, la sonnerie cesse.

Nickel, tu vas pouvoir retourner dormir. Toi et tes deux colocataires, deux autres mages à l'histoire compliquée, comme toi, recrutés par votre chef de service, dormiez avec vos bras et jambes entrelacés de manière insolite, couché sur des matelas étalés dans le salon, ayant depuis bien longtemps abandonnée l'idée de dormir dans vos chambres pour la durée de votre internat de médecine.

Mais les vibrations reprennent de plus belle et tu parviens finalement à décrocher, ta voix rendue rauque par la fatigue demandant d'une manière peu agréable.

"Quoi ? Il est je ne sais pas quelle heure de la nuit, j'ai été debout les dernières 48h, il y a eu un accident badass et des gens blessés par magie alors qui que ce soit, pourquoi un appel à cette heure ?"

On dirait un enfant, tellement tu te plains Colton. Ta coloc' bronche à ta voix, alors tu soupire, trace de fatigue encore plus évidente que ta voix. Ta voix se fait plus douce et lasse, alors qu'un sourire fatigué s'accroche à tes lèvres.

"En fait, c'est bon. Je sais. Comment vas-tu Joy ?"

Et soudainement, tu es moins fatigué.

Tu observes le train, ton coeur gelé. Tes valises sont déjà à l'intérieur et tu te sens incapable de monter. Il ne te reste pas longtemps. C'est certainement tes dernières minutes passées sur l'île en tant qu'élève. La tristesse menace de t'engloutir soudainement. Cette tristesse de quitter ta maison, tes amis, ta famille. Dieu, tu quittais ta famille. Joy et toi aviez déjà eu des adieux larmoyant, ton train était tôt, le jour se levait à peine, il faisait encore frais. Dans une heure ou deux, elle se lèverait sans toi et devra continuer de vaquer à ses occupations.

Ta gorge se serre. Tu n'as pas fait d'adieux groupés car tu ne voulais pas que cela en soit. Tu veux les revoir. Tu as laissé un cadeau à ta presque soeur, Abigail. A Joy aussi. Bernie leur donnera chacune le jour de leur anniversaire. Vous en aviez discuté, il est retourné à une vie plus ou moins sauvage et se contentera de donner les derniers LMS qu'il ne transportera sûrement jamais. Lui aussi le sait. Il ne peut pas vivre éternellement. Tu auras été là depuis si longtemps, presque 10 ans.

Tes cheveux sont aussi bleus qu'au premier jour, ces cheveux que tu avais choisis de teindre en signe de changement la première fois que tu étais venu sur cette île magnifique.

Comme la première fois que tu avais vu Orion aussi. Ce gars, avec la joie et la bonté encrée dans le cœur. Il se serre aussi ton coeur Colton. Car tu ne veux pas lui dire au revoir. T'as peur, tellement peur de ne plus jamais le revoir. Tout ce que ton pouvoir te dit, c'est qu'il sera heureux en général.

Et toi, t'attends là, seul sur le quai, sans même un traqueur, t'en avais plus besoin, t'avais terminé en A. Et t'allais avec une mage expérimentée comme chef de service qui t'attendrais en Californie. T'allais poireauté tout seul à l'aéroport de Londres, comme un imbécile. Elle t'avait dit qu'une mage qu'elle tentait de recruter viendrait peut-être. Quoi qu'il en soit, monter dans ce train, c'était comme renoncer.

Tu ne pouvais pas bouger dans cet état Colton. Tu paniquais. T'aurais dû le prévenir. T'aurais dû lui dire, il aurait eu les mots pour t'aider à partir. Car lui aussi, il partira un jour, pour la NASA. T'en étais certain. A ce moment, vous serez dans le même pays, et tout sera plus simple.

Mais pour le moment, t'avais peur, tu ne veux plus partir.

Si seulement il était là.